C’est l’avantage d’avoir décroché son maintien en ayant presque jamais tremblé. Les dirigeants du CO Le Puy ont pu travailler sereinement et en anticipation sur la suite.
Des têtes bien connues dans le futur staff
Mais les saisons ne sont pas achevées pour tout le monde et il est encore difficile de se prononcer sur l’effectif. Une chose est certaine, « on espère conserver 80% de notre équipe », dans les rangs ponots. Des recrues seront bien évidemment attendues afin de densifier le groupe. Le co-président Jean-Philippe Fraisse s’est penché sur plusieurs dossiers et les premières annonces ne sauraient tarder.
Le premier chantier qu’il a fallu étudier était celui du staff. Alexandre Bastin a décidé de prendre du recul. Le technicien ne quitte pas vraiment le club puisqu’il va hériter du poste de « Team manager ». Sa mission sera de faire le lien entre le staff, les joueurs et les dirigeants.
Pour le remplacer sur le banc de touche, plusieurs options ont été envisagées. Des candidats ont été reçus, mais le club a fini par privilégier des options en interne. Theuns Kotzé sera le nouvel entraîneur. S’il devrait quand même prendre une licence de joueur, l’idée est qu’il s’éloigne du terrain. Très bon animateur au poste de demi d’ouverture et doté d’un excellent jeu au pied, l’ancien international namibien continuera de transmettre toute sa science aux Rouge et Noir.
Pour l’accompagner, il pourra compter sur Ikapoté Fono. Coéquipiers depuis deux saisons, les Copistes ont déjà entraîné ensemble, chez les juniors. Fort d’une expérience de plus de 200 matchs en Pro D2, Fono prendra principalement en charge les avants. Mais le polyvalent deuxième ou troisième ligne ne raccrochera pas les crampons et devrait encore pouvoir être aligné sur les feuilles de match.
Pour épauler ce tandem d’anciens professionnels, le COP s’appuiera sur Bertrand Roméas. L’ancien demi de mêlée avait raccroché les crampons en 2023, après la montée en Fédérale 2. Il va lui aussi intégrer le staff, qui sera complété par un quatrième renfort et un préparateur physique, dont les noms n’ont pas encore été dévoilés. Sam Cherouk continuera quant à lui d’intervenir ponctuellement en tant que consultant.
Un projet à moyen terme
Le CO Le Puy pense la suite à moyen terme. Un projet « COP 2028 » a été lancé et le club est dans les temps de passage. « L’objectif est de se rapprocher au plus près de la Fédérale 1, d’ici 2028. Cette saison, nous avons pu nous maintenir. Lors de la prochaine, on verra si on ne peut pas accrocher un tour de phase finale », confie le co-président Gérard Roméas.
Chez les dirigeants, on prête aussi attention aux infrastructures, dans l’optique de faire grandir le club. Une réflexion est menée pour tenter d’apporter du dynamisme, dans la deuxième tribune, en face de la principale. Et surtout, le projet de terrain synthétique, sur l’annexe du stade Lafayette, suit son court. « Les travaux pourraient débuter en début d’année 2025 pour une livraison à l’été suivant », espère Gérard Roméas.
Lucas Jacquet
Première année de découverte pleine de promesses en Fédérale 2
À l’image de son jeune centre Loïs Veysseyre (ballon en main), le COP a su s’adapter aux exigences de la Fédérale 2.
La première saison du CO Le Puy en Fédérale 2 s’est achevée dimanche dernier, avec le maintien en poche. C’est donc un bilan positif qui est dressé.
Pour des raisons pratiques et géographiques, le CO Le Puy avait insisté afin de figurer dans cette poule 1 de Fédérale 2. Mais sportivement, il faut reconnaître qu’ils ont hérité d’un groupe relevé et homogène. À tel point que, lors des dernières journées, plusieurs formations pouvaient rêver de qualification en phase finale, tout en devant se soucier du maintien.
Le COP s’est longtemps retrouvé dans cette configuration. À la trêve hivernale, après avoir bénéficié d’un calendrier favorable, il pointait à la cinquième place. Après une seconde partie de saison plus difficile, avec de nombreux déplacements, il a finalement manqué deux points pour rentrer dans les six premiers.
Au moment de faire les comptes, les Copistes peuvent principalement regretter les bonus échappés ou gracieusement offerts à leurs adversaires.
À l’arrivée, ils terminent septièmes mais comptent autant de succès qu’Andrézieux (5e) et une victoire de plus que le RC Rillieux (6e), qui verront tous les deux les playoffs. Les Ponots ont aussi payé leur incapacité à peser pendant 80 minutes lors des rencontres à l’extérieur.
Mais finalement, c’est peut-être un mal pour un bien de voir la saison s’arrêtait si tôt. De nombreux organismes semblaient affaiblis, ces derniers mois. La faute à un incroyable exercice précédent qui s’était achevé par une montée et une demi-finale de championnat de France, au mois de juin. Les corps et les esprits avaient donc eu un peu de mal à se régénérer au moment de grimper d’un échelon et de se lancer dans une compétition encore plus exigeante. « Il a fallu s’adapter à un championnat qu’on ne connaissait pas et composer avec de nombreux blessés. Finalement, le bilan est très positif », en conclut le co-président Gérard Roméas.
Mais la saison ne s’arrête pas pour tout le monde. La profondeur d’effectif du CO Le Puy a permis à son équipe réserve de finir à la troisième place. Elle disputera donc un match de barrage, sur terrain neutre, le dimanche 5 mai.
« C’est un club qui se porte bien dans son ensemble, avec l’école de rugby qui a vu le nombre de licenciés exploser, cette saison », se réjouit Gérard Roméas.
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