Une grande joie, teintée d’une légère frustration. Joint par téléphone, quelques minutes après sa finale du championnat de France 1re division (- 66 kg), Kevin Azéma oscillait entre plusieurs émotions.
« D’abord, je suis content de ma journée, j’ai fait le job, se réjouit le Moulinois de 24 ans. Mais la finale me laisse une petite déception. J’ai fait le combat du début à la fin. Et sur une attaque je me déséquilibre, mon adversaire a été opportuniste pour me bloquer au sol. »
Résultat : une défaite rageante au bout du suspense et au « golden score », face à son ancien camarade de club à Maisons-Alfort, le champion de France en titre Alexandre Mariac (Le Blanc-Mesnil).
Plus tôt dans la journée, le judoka bourbonnais a régalé le public du vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines en dominant ses cinq combats précédant la finale.
Le tout devant une délégation d’une quinzaine de Moulinois venus l’encourager dont son père et premier fan, Gérard Azéma, également entraîneur de l’ASPTT Moulins. Un père heureux et fier de la performance de son fils.
« Je l’ai trouvé très serein tout au long de la compétition, analyse ce dernier. Il a écourté ses combats juqu’aux huitièmes de finales et il est vraiment passé à deux doigts de remporter le titre. L’an dernier, Kevin s’était fait sortir au deuxième tour des France. C’était une grosse déception pour lui, mais il s’est remis à bosser et ça paye ! »
Médaillé de bronze aux championnats d’Europe fin octobre, à Malaga (Espagne), le Moulinois poursuit sa marche en avant et peut rêver, comme il y a deux ans après sa troisième place aux France, à une sélection nationale.
Une chose est sûre, il a marqué des points, hier, auprès des entraîneurs de la fédération et a donc de sérieuses chances d’être appelé pour le Grand slam (tournoi international de Paris-Bercy) en février prochain.
Une étape de plus pour atteindre son grand objectif : faire les Jeux Olympiques de Tokyo 2020.
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