Lundi soir, 18 heures, au gymnase Laura Flessel. Laurent, Karine, Vanina, Élodie, Tanguy, Wilfried, Dominique. Ils sont tous là. Comme chaque semaine ou presque. Ensemble, ils finissent d’installer les tables et les barrières avant de débuter leur entraînement de tennis de table adapté, sous l’œil taquin et protecteur de Christelle Disez, leur éducatrice sportive.
Entre les joueurs, la bienveillance est toujours de mise
Trisomie 21, retard mental… Leurs handicaps sont divers mais tous sont réunis par une même passion du jeu. Certains jouent mieux que d’autres, mais la bienveillance est toujours de mise quand ils s’affrontent ou répètent les exercices. « Ils apportent leur joie de vivre, ne se posent pas de questions. Avec eux, il n’y a pas de faux-semblant », résume Christelle Disez.
Il y a quinze ans, alors emploi jeune à l’USI tennis de table, c’est elle qui avait décidé de créer, avec le président, Robert Guerrier, une section sport adapté.
Chaque lundi, elle accueille donc une petite dizaine de joueurs.
« C’est un lieu d’échange et de dépassement de soi. Certains sont introvertis et cela les oblige à aller vers les autres, à gérer leurs émotions, leur stress ».
Christelle Disez (Educatrice sportive)
« Ça me détend de venir ici. On rigole bien ensemble », confirme Laurent Bayssac, pongiste depuis cinq ans. Vendredi dernier, il a reçu une médaille de l’USI pour son titre de champion de France, obtenu en juin dernier à Bolbec, en Normandie.
Un titre et trois podiums aux championnats de France
Sur le podium, lors de la grande soirée du club issoirien, il était accompagné de Karine Dopeux et Vanina Arnaud, elles aussi médaillées lors de ce rendez-vous normand. « Les compétitions, j’adore cela. Avant, j’étais mauvaise perdante. Aujourd’hui, un peu moins », glisse la première. Et sa coéquipière d’enfoncer le clou, « plus on s’entraîne, plus on a des résultats. Parce qu’on n’est pas là pour rigoler ».
Le nageur handisport vichyssois Théo Curin mannequin pour la marque Biotherm Homme (septembre 2019)
Pourtant, si l’on en juge par les sourires qui illuminent les visages des joueurs, le plaisir est ici le maître mot. « On est très attachés au vivre ensemble », rappelle Christelle Disez.
Un plaisir qui n’empêche pas la performance. Car comme le souligne Laurent, « cette médaille, cela montre que ça n’est pas parce que l’on a un handicap qu’on ne peut pas faire de sport ».
Maxime Escot
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