Trois clubs féminins en N2, mais plus aucune équipe masculine en Nationale en Auvergne

À la rentrée 1994 (à l’époque de la NM4 mais en faisant abstraction de la NF1A et des équipes espoirs), l’Auvergne déployait 11 clubs en Nationale, 8 dix années plus tard, son niveau de croisière. Ses représentants étaient encore au nombre de 7 en 2019 avant l’effondrement en accéléré : 6 en 2021, 5 en 2022, 4 en 2003, 3 en 2024…

La disparition progressive, si elle tient à celle de son élite et à l’absence de renouvellement de génération, touche au critique cette saison. Avec la relégation du Clermont Basket en Pré Nationale, un pan du basket auvergnat s’écroule en effet : sur les quatre départements de l’Auvergne, entre la Pro B où brille la JAV et le niveau régional, il n’y a plus désormais aucun pensionnaire masculin !

La Nationale devient une affaire de femmes. Les trois clubs féminins en lice comptent d’ailleurs la réussite de la saison, venue de Beaumont. Une montée ! L’USB rejoint ainsi l’ASM et Cournon en NF2, le plus haut niveau d’évolution auvergnat. Et l’unique…

NF2 (Poule A)

AS Montferrand : 4e, 15 victoires, 7 défaites, 6e attaque (65,90 points), 1re défense (58,68 points).

Trois rangs de mieux que l’année précédente certes, mais pas le final projeté. « Dommage vu notre début de championnat, regrette Jennifer Vignola. La dynamique s’est cassée en janvier pour un souci d’effectif et on échoue à deux défaites des play-offs », soit la cible réajustée dans la foulée d’une solide première phase (9 victoires en 11 matchs).

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Promue la saison d’avant, l’ASM sait aussi retenir le positif, « la progression de chaque joueuse, une base solide sur laquelle repartir », énumère notamment la coache qui enregistre trois départs (Guindo, Charbonne et Rostaing-Tayard) et piste trois profils : une poste 1 « patron », une 3-2 plus athlétique, plus complète, et une intérieure défenseuse-rebondeuse.

BB Cournon A : 9e, 8 défaites, 14 victoires, 9e attaque (63,59 points), 11e défense (66,5 points).

« Mitigé ». Une saison en un mot. Le BBCA, passé à 20 minutes du bonheur en 2022, s’est encore éloigné du haut de tableau. « On est en dessous de nos ambitions, le résultat comptable n’est pas dans nos espérances », reconnaît Marie-Anne Docher. Pourtant, la saison avait été bien préparée. « On avait effectué un recrutement pour bonifier l’équipe, mais blessures, retours de blessure et problème administratif ont empêché de mettre en avant ses qualités ».

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Derrière la 9e place cournonnaise, il y a le maintien assuré, des défaites de peu face aux grosses pointures, mais le besoin de renouvellement aussi. En cette fin de cycle, l’entraîneure met sa carrière entre parenthèses. Confiée à un nouveau staff, qui sera officialisé le 13 mai, l’équipe, qui perd Coralie Calvados et attend le renfort d’une 3-4, conserve son ossature pour remettre son ouvrage sur le métier.La poignée de mains des deux coaches de NF2 (Cournon et l'ASM) avant le derby de clôture au gymnase Gardet appartient au passé. Si l’Asémiste Jennifer Vignola (à droite) reste aux manettes la saison prochaine, la Cournonnaise Marie-Anne Docher passe le flambeau à un staff renouvelé.

NF3 (poule B)

US Beaumont : 1re, 18 victoires, 4 défaites, 1re attaque (69,95 points), 6e défense (58,77 points).

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Pour le coach, l’accession en NF2 de ses « Sangliers, qui se jettent partout, l’ADN du groupe » s’avère « la conséquence, la récompense des saisons précédentes, d’une équipe une, d’une réserve qui a donné la main et d’un staff (Gharib, Arnaud, Bogulawski) ».

L’aventure continue à l’étage au-dessus avec une formation renouvelée (arrêts de Lacroix et Fernandez) en attente d’une meneuse et de deux intérieures. Et la mission à l’étage au-dessus coulera de source : « s’adapter à la nouvelle division ».Anthony Cathala, qui a déjà connu la NF2 (lors des saisons 2018-2019 et 2019-2020 avec le BBCA), retrouve la division à la rentrée avec l’USB pour sa troisième année de coaching beaumontois.

NM3 (Poule B)

Clermont Basket : 12e, 9 victoires, 17 défaites, 13e attaque (68,38 points), 8e défense (79,88 points).

Fin d’un cycle. Dans une formation à « 3 populations, rappelle Mathis Coatrieux, les plus de 37 ans, les 22-24 ans et les 16-19 ans », le cocktail énergie des plus jeunes-expérience des plus âgés et la solidarité n’ont pas suffi.

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La disparition du meneur (Lucas Zona) dès le 2e match, la découverte des jeunes et les matchs bonus pas pris ont fait verser le CB dans la charrette. Il garde un groupe très solide pour la PNM, « l’effectif pour prétendre à la remontée », estime le coach. 

Francis Laporte

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Mathis Coatrieux, le coach du Clermont Basket. Photo : Franck Boileau
Dimanche 28 avril dernier, Granouillet était bondé. L’équipe coachée par Mathis Coatrieux a salué son monde, public, anciens, dirigeants, sur un succès sur Istres (66-61). Et salué la NM3 avant de rejoindre la PNM, une victoire d’Aubenas sur Andrézieux lui donnant le statut de deuxième relégable donc non repêchable.

Après 14 années de Nationale… « Les cycles ont toujours une fin, témoigne le président cébiste Jeff Thomas. On a vécu une année difficile entre les arrêts de joueurs, la blessure de notre meneur, l’intégration des jeunes, les déplacements infernaux pour des non-professionnels, les matchs à ne pas perdre perdus. Une page se termine, mais le livre n’est pas fini. On est prêts à jouer le haut niveau de Pré Nationale et remonter. Et sans remettre du tout en cause notre esprit amateur qui ne changera pas ».