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Top 100 : ils ont fait le sport auvergnat (94-89)

Top 100 : ils ont fait le sport auvergnat (94-89)
marcel duriez - archives © archives montagne
Le 4 octobre prochain, La Montagne fêtera ses 100 ans d'existence. À cette occasion, notre rédaction a établi un classement des 100 personnalités qui ont fait l'histoire du sport en Auvergne. Aujourd'hui place aux sportifs classés de la 94e à la 89e place.

Découvrez comment nous avons effectué ce classement en cliquant ICI

 

94e : Marie Tari - Volley-Ball

 

Avec Riom, Marie Tari a connu les grandes heures du club auvergnat.

Plusieurs équipes ont marqué les esprits en Auvergne, avant de décliner ou de disparaître. Il y a eu bien sûr, les demoiselles du Clermont dans les années 70, mais également les joueuses du Volley ball club de Riom, au début des années 90. Et leur capitaine : Marie Tari. Arrivée du Racing Club, la Polynésienne a passé cinq ans au club riomois. Un quinquennat durant lequel elle a remporté deux coupes de France et deux titres en championnat. Joueuse à fort caractère, elle met un terme à sa carrière internationale à seulement 28 ans, en désaccord avec la fédération, dont la politique de l'époque était de naturaliser des étrangères.

 

 

Cinq ans plus tard, elle prend sa retraite professionnelle à 33 ans, et s'oriente directement dans le managérat. Elle prend en charge l'équipe de France juniors à l'INSEP pendant quatre ans, puis celle de Toulouse. En 2009, alors qu'elle devait simplement aider l'équipe de Mougins en Nationale 3, elle connaît avec le club maralpin plusieurs montées successives. Un succès et une apothéose il y a trois ans, quand elle remporte la coupe de France amateurs contre Quimper.

 

93e : Thierry Coutard - Football

 

 

Mars 1997. Huitièmes de finale de la coupe de France. Le Clermont Foot, Petit Poucet de la compétition, déjoue tous les pronostics et vient à bout du Paris-Saint-Germain, vainqueur de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes dix mois plus tôt (4-4, 4 tirs au but à 3). Un homme sera pour toujours associé à cet exploit : l'entraîneur, Thierry Coutard.
Né le 10 février 1954 à Lalizolle (Allier), Thierry Coutard a débuté au CS Gannat jusqu'en cadets, avant d'être repéré par Saint-Étienne et le Paris-Saint-Germain. Après des essais dans le club stéphanois, il atterrit donc au PSG et devient la même année champion de National. 
Des problèmes de dos freinent sa carrière et il choisit de retourner en Auvergne, à Montluçon, en deuxième division, de 1974 à 1980. À la fin de sa période bourbonnaise, il entame sa reconversion et devient entraîneur-joueur à Gannat, commune de ses débuts dans le football, et à Guéret par la suite, de 1989 à 1996.

 

 

En 1996, il prend les rênes du Clermont Foot. Et un an plus tard, il réalisera ce qui reste encore le plus grand exploit du club auvergnat, qu'il quittera en 2000 pour aller entraîner Cournon trois saisons. Il revient au Clermont Foot en 2003 et prend en charge le recrutement des jeunes.
Alors qu'il pensait un temps à la retraite, il rejoint Thiers avec comme objectif de faire monter le club en CFA 2. Club qu'il quitte avec la montée en cinquième division et le sentiment du devoir accompli. Malgré tout, l'histoire ne s'arrête pas là entre l'homme à la moustache devenue grisonnante et Thiers. En décembre 2018, alors que les Puydomois enchaînent les mauvais résultats, Patrick Volkaert démissionne. Pour le remplacer, le président David Jakubowski pense à Thierry Coutard. Qui aujourd'hui encore, est le coach des Thiernois.

 

92e : Andrzej Szarmach - Football

 

FOOT szarmach archives
L'épervier. C'est ainsi qu'était surnommé Andrzej Szarmach. Au cours de sa carrière, l'attaquant international polonais (61 sélections, 32 buts) né à Gdansk le 10 mai 1950, a marqué 94 buts en première division, en 148 matchs. À ce jour, celui qui a été élu meilleur joueur étranger du championnat en 1981 et 1982 est toujours le meilleur buteur de l'AJ Auxerre.
Arrivé tard en Europe, étant autorisé par les autorisés polonaises à quitter le pays qu'après trente ans révolus, Andrzej Szarmach joue dans le club icaunais jusqu'en 1985. Il part ensuite à Guingamp où il restera deux ans. Dans la foulée, il rejoint l'Auvergne et le Clermont Foot en tant qu'en entraîneur-joueur, en deuxième division, puis en troisième division, de 1987 à 1989.
À 39 ans, il met un terme à sa carrière et part entraîner à Châteauroux, de 1989 à 1991. S'en suivront plusieurs expériences, à Angoulême, Zaglebie Lubin et enfin Aurillac, où il coach pour la dernière fois, de 1999 à 2001. 

 

91e : René Soulier - Athlétisme

L'une des premières références auvergnates en athlétisme. Né à La Bourboule en 1911, il devient champion de France du 800 mètres en 1936. Cette même année, il est un témoin privilégié de l'histoire puisqu'il participe aux jeux Olympiques de Berlin. Eliminé lors des demi-finales, il assiste aux premières loges aux fameuses victoires de Jesse Owens. Il avait alors décroché quatre médailles d'or (100 m ; 200 mètres ; saut en longueur ; relais 4x100 m), mettant en mal les thèses hitlériennes. « J'ai vu Hitler quitter précipitamment le stade (...) Il refusa de serrer la main d'Owens sur le podium. Il ne pouvait pas. Il n'était plus », avait raconté après coup René Soulier.

 

René Soulier en 1968.

Sélectionné à huit reprises en équipe de France et vainqueur du Grand Prix de Paris en 1936 et 1946, René Soulier a aussi marqué l'histoire du sport régional en tant qu'entraîneur au Stade Clermontois. Très exigeant, l'homme à la casquette était notamment réputé pour ses coups de gueule. L'athlétisme féminin et les compétitions par équipe avaient ses préférences. Alors, lorsqu'en 1962, les filles du Stade Clermontois sont devenues championnes de France de Nationale 1, ce fut la consécration.

 

90e : Marcel Duriez - Athlétisme

 

Photo Franck Boileau.

Originaire de Seclin (Nord), Marcel Duriez pose ses bagages à Clermont-Ferrand en 1965 pour travailler aux écoles Michelin et signer à l'ASM. A 25 ans, il possède déjà une solide expérience du haut niveau en saut de haies. Champion de France en 1963, il a aussi participé aux jeux Olympiques de Rome (1960) et de Tokyo (1964). Lors de sa première olympiade, il ne passe pas les séries. Mais quatre ans plus tard, il se classe 6e de la finale.

 

Lorsqu'il débarque à l'ASM, il assoit un peu plus son statut de leader national de la discipline. De 1965 à 1968, il décroche quatre titres de champion de France consécutifs alors qu'il se classe 3e des championnats d'Europe de Budapest en 1966. Pour ses derniers jeux Olympiques, en 1968 à Mexico, il est dans la forme de sa vie. En demi-finale, il signe son record de carrière en 13'68'' avant de se classer 7e de la finale en 13'73''. Il possédera pendant 44 ans la meilleure performance réalisée par un Auvergnat, avant que Garfield Darien ne l'efface des tablettes en 2012, en signant un 13'24''.

 

89e : Adrien Morillas - Moto

 

02-04-1987 Moto : Adrien Morillas, pilote à "Auvergne Moto Sports"

Un as du guidon. Un touche à tout. C'est selon. Entre ses débuts professionnels en 1976 en championnat de France Inter de motocross et la fin de sa carrière en 1996, sur une chute alors qu'il luttait pour le titre de champion de France en 600 Supersport, Adrien Morillas a eu le temps de faire le tour de la discipline. Course de côte, vitesse, superbike, endurance... Il a à peu près tout essayé et performé partout. Mais, c'est bien en endurance qu'il s'est construit le palmarès le plus solide. Le Puydômois s'est notamment imposé à deux reprises sur les 24 Heures du Mans (en 1993 et 1994) et a été sacré champion du monde en 1994.

Une fois sa carrière terminée, il ne quitte pas le monde de la moto et crée la Morillas Racing School. Cette structure a pour but d'aider les jeunes pilotes à passer un cap en compétition. En 2010, son pilote Jérémy Guarnoni a remporté le championnat d'Europe 600 Superstock.

 

Vincent Balmisse et Jéraud Mouchet

 

 

Le classement :

89e : Adrien Morillas (moto)

90e : Marcel Duriez (athlétisme)

91e : René Soulier (athlétisme)

92e : Andrzej Szarmach (football)

93e : Thierry Coutard (football)

94e : Marie Tari (volley-ball)

95e : Jean-François Phliponeau (rugby)

96e : Thierry Bourdin (lutte)

97e : Thierry Charbonnier (moto)

98e : Eric Nicol (rugby)

99e : Charles Tassin (basket-ball)

100e : Georges Groine (sport automobile)

 

Retrouvez les sportifs classés de la 100e à la 95e place


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