Football

Mon souvenir de l'année 2019 : le 17 novembre

Mon souvenir de l'année 2019 : le 17 novembre
Paul Bérot qui envoie le ballon dans les filets mozacois. © Rémi DUGNE
A l'occasion des fêtes de fin d'année, les journalistes de la rédaction des sports vous racontent le souvenir sportif de l'année 2019 qui les a le plus marqués. Nouveau volet avec Pauline Benard, qui revient sur le derby puydômois entre Mozac et Cournon à l'occasion du 7e tour de la Coupe de France de football.

Ah l'Auvergne… Domaine des volcans et des laves, terre de la tribu celte des Arvernes… Mais surtout, carrefour des grandes compétitions sportives : Top 14, Pro D2, Ligue 2... Très loin de mon île, j'ai posé mes valises en région auvergnate pour me former au métier de journaliste sportive en mai 2019. Voilà donc sept mois maintenant que je sillonne ces contrées gauloises et, pour mon plus grand plaisir, que je côtoie les terrains de football et de rugby, les gymnases de hand et de basket... 

Un match engagé entre Mozacois et Cournonnais.

On est le 17 novembre. Il fait froid à Mozac, le temps est couvert au-dessus du stade Edmond-Vacant. Installée dans les gradins, au milieu de tous ces supporters « vert et blanc », mon ordi sur les genoux, je tente, tant bien que mal, d'assurer mon live, le premier d'ailleurs d'une belle série. Sur le terrain, Mozacois et Cournonnais disputent un 7e tour de Coupe de France. Un croustillant derby auvergnat comme on les aime, ici. 

Coupe de France / La "remontada" à la sauce cournonnaise

Une division seulement sépare les deux équipes, et je sais d'ores et déjà que le match s'annonce engagé. Au bout de sept minutes de jeu, Mozac ouvre la marque grâce à Anthony Lelion, à la limite du hors-jeu, puis double la mise, 22 minutes plus tard, d'une reprise de Mathis Ducrotoy. Les locaux dominent la première période et croient à leur qualification. Moi aussi, j'y crois. Je sens que ce Petit poucet auvergnat va à nouveau réaliser l'exploit. Et pourtant… 

Paul Bérot tel un messi

On a tous connu des "come-back" époustoufflant dans ce mond edu ballon rond... Ce 17 novembre donc, c'est l'US Mozac qui subit la dure loi du FC Cournon. Mené de deux buts à la pause, Cournon renverse la tendance en seconde période. Les Cournonnais montrent un autre visage et, comme face au Montluçon FC (au tour précédent, victoire 1-0), s'embarquent dans une nouvelle mission : stopper les exploits mozacois.

Le chef de file du FC Cournon se nomme Paul Bérot. L'avant-centre porte, non seulement le numéro 9 sur ses épaules, mais surtout son équipe vers le 8e tour de la Coupe de France. Sa première frappe trompe le portier mozacois à la 46e, il récidive à la 55e et enfin, sur penalty, Bérot envoie le ballon au fond des filets, à la 66e. Vingt minutes. Il leur a fallu vingt petites minutes pour briser les espoirs des « vert et blanc ».

Une haie d'honneur pour les Mozacois, qui auront défendu leurs couleurs jusqu'à la fin.

Mozac craque. Cournon, lui, exulte. Et plus tard, dans les vestiaires, deux ambiances règnent. Les hommes de Cédric De Oliveira ne cachent pas leur joie. Ils fêtent leur qualif à coup de « Chalalalala… ». De l'autre côté, le silence est roi. Aucun bruit ne filtre, le couloir est vide et sombre. Il est des derbies qui donnent des frissons. Il est des rencontres qui marquent les esprits. Aussi petite fut-elle, la victoire reste belle.

Le FC Cournon ira jusqu'à défier Niort, pensionnaire de Ligue 2, deux semaines plus tard. Sur leur pelouse, devant leurs supporters, l'aventure s'arrêtera là pour les hommes de Cédric De Oliveira… Non sans tristesse, certes, mais avec une « belle fête à la maison. »


Pauline Benard


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