Ma dose de sport : "Wonderful losers", vis ma vie de porteur d’eau

Wonderful losers

Ce documentaire d’1 h 11, consacré au cyclisme, prend le parti de s’intéresser à l’arrière de la course. On y observe l’incessant ballet des porteurs d’eau, la valse des musettes, les contorsions de l’équipe médicale qui tente de soulager les corps martyrisés des forçats de la route. A travers la caméra d’Aruna Matelis, ces derniers deviennent des “perdants magnifiques” (wonderful losers). Le réalisateur lituanien a tourné certains plans caméra à l'épaule afin de nous plonger dans l’enfer de la course. Il joue régulièrement sur le clair-obscur, pour sanctifier ceux qui s’apprêtent à se “sacrifier”.

Aider leur leader et souffrir, dans l’ombre

« Je me souviens, quand je me suis levé, des tonnes d’applaudissements. C’était comme si j’avais gagné, mais je partais en ambulance », témoigne l’un des anonymes du peloton. La vie de ces « gregarii » (équipiers) peut se résumer en quelques mots : aider leur leader et souffrir, dans l’ombre. Le but qu’ils poursuivent n’est pas de franchir en premier la ligne d’arrivée. Leurs victoires sont autres, mais elles n’en sont pas moins admirables. Plus qu’un sport d’équipe, le cyclisme est avant tout un sport d’équipiers.

Philippe Roch

Wonderful losers, la bande annonce

Trailer Wonderful Losers from DOK MOBILE on Vimeo.