Iglesias (Clermont Foot) : "Ça devient agaçant"

Quelle était l'ambiance dans le vestiaire après le match ? 

« Tout le monde était frustré. Il y avait beaucoup de déception, encore une fois. L'histoire se répète. Quand on prend un but au bout de quatre minutes, cela devient compliqué. »

Pourtant, vous aviez le temps de revenir dans le match…

« Oui, du temps, on en a eu. On avait le ballon, on les faisait courir… Mais on n'avait pas d'occasions, ou trop peu. C'est compliqué de revenir après un but, malgré une ou deux occasions, c'est dur. »

Qu'est-ce qui vous a manqué concrètement ? 

« Nous n'avons pas été assez présents dans la surface, déjà. On ne s'est pas non plus appliqué dans les passes et les derniers gestes. On conservait bien le ballon, on arrivait à faire les décalages mais dans la finition, ce n'était pas suffisant. »

Avez-vous l'impression de revoir le même film à domicile ? 

« Oui. À chaque fois, c'est la même histoire. Cela devient un peu agaçant, énervant. Il faut qu'on travaille, il n'y pas de secret. Il faut qu'on trouve les solutions et surtout, ne pas donner des buts à l'adversaire dans le premier quart d'heure. Si on arrive à le faire, on sait qu'on aura des occasions. Aujourd'hui (samedi), ce n'était pas le cas. On sait qu'on ne doit pas donner de buts aux équipes qui viennent chercher des points chez nous… »

Qu'avez-vous pensé du carton rouge donné à Johan Gastien ? 

« Je pense que c'est juste. Johan ne joue pas trop le ballon, c'est mon impression. Après, il faut revoir l'action, mais je pense que c'est mérité. »

Une partie du public s'est mise à siffler, l'avez-vous entendu ? 

« Oui, bien sûr que nous les avons entendus. Après, à la mi-temps, le coach nous a dit qu'il fallait s'encourager entre nous et faire abstraction des sifflets du public. On peut comprendre qu'ils ne sont pas contents, ils attendent des résultats qu'on ne leur donne pas à la maison. Mais je pense qu'ils devraient plutôt encourager l'équipe et non la siffler. Franchement, ce n'est pas sympa d'entendre des sifflets envers certains coéquipiers parce qu'on essaie de bien faire sur le terrain. Mais c'est le football, c'est comme cela. »

En tant que capitaine, quel sentiment prédomine au sein du groupe ? 

« Il y a de la frustration, forcément. Mais, il y a surtout un sentiment de revanche, de vouloir se rattraper sur les matchs d'après. »

Est-ce que cette incapacité à gagner à domicile vous bloque dès que vous entrez sur le terrain ? 

« Non, je ne pense pas qu'il y ait un blocage. A chaque fois qu'on entre sur le terrain, on a l'envie de gagner le match et de jouer du mieux possible pour cela. Malheureusement, on n'y arrive pas. A nous de trouver les solutions pour commencer à gagner ces matchs à la maison. Il n'y a pas de syndrome. Même si c'est frustrant, on entre sur le terrain avec le même état d'esprit à chaque fois. Il faut maintenant qu'on corrige nos erreurs. »

La semaine prochaine, vous allez jouer à Chambly. Vous serez un peu dans la même situation qu'à Guingamp, après une défaite à domicile…

« Oui, comme à chaque match à l'extérieur… Mais après, on voyage bien, on fait de meilleurs résultats à l'extérieur. On a la confiance qu'il faut pour gagner ce match, la semaine prochaine. »

Vous allez jouer le troisième promu. Le résultat n'a pas été des meilleurs face aux deux premiers… Qu'est-ce qu'il faudra faire pour battre Chambly ? 

« Il faudra être solide défensivement et essayer de concéder le moins d'occasion possible. Et après, réussir à marquer. Aujourd'hui (samedi), ce n'était pas le cas mais, heureusement, il y a des matchs où l'on arrive à se créer plein d'occasions. On va devoir être plus intelligent et éviter de se faire contrer pour ne pas encaisser de but. »

Vous sentez vos coéquipiers tournés vers ce prochain match et prêt à repartir de l'avant ? 

« On est déjà motivés pour jouer contre Chambly. Avec la confiance de pouvoir faire un bon résultat là-bas. »

 

Propos recueillis par Pauline Benard