Bourges retournera à l’Accor-Hotels Arena. Pour la quatrième fois de suite, les Tango disputeront la finale de la Coupe de France féminine dans l’ex-POPB, en avril prochain. Après un premier quart-temps équilibré (13-10), les triples tenantes du trophée ont fait exploser les Tarbaises du TGB (77-42), ce dimanche, à la salle Fleury, à Clermont, dans une demi-finale qu’elles ont survolée.
Devant une petite centaine de leurs supporters, très voyants dans leur tenue orange, et près de 450 spectateurs au total, les Berruyères ont déroulé un jeu de très haut niveau.
« Un match complet »
« Samedi, contre Toulouse (laminé 89-60, ndlr), le principal était de gagner pour notre match de reprise. Aujourd’hui (ce dimanche), on devait montrer qu’on pouvait faire un match complet. On a joué 40 minutes. Tout le monde a pu s’exprimer, c’était plaisant », confiait la jeune intérieure internationale, Alexia Chartereau.
La pivot de Bourges savait qu’elle pouvait compter une fois de plus sur le soutien de supporters toujours très présents, dans toutes les salles de France. Comme la veille, les fans berrichons ont été très bruyants. Et leurs encouragements ont été bien récompensés par des Tango, animées du souci constant de produire du beau jeu. « C’était agréable de jouer dans ces conditions, ajoutait Chartereau. C’est à nous d’emmener le public derrière nous. Si on fait un match mou, il ne nous suivra pas. Là, on a essayé de leur faire plaisir, de proposer du jeu rapide. Un style qui emporte la salle. Cela a marché. Et on est contentes d’avoir célébré notre qualification avec nos supporters. »
Satisfaction partagée par le coach berruyer, qui a apprécié l’ambiance « plutôt correcte » du gymnase Fleury, une salle qui a vécu de grands moments de basket à une époque pas si lointaine.
Prêcher la bonne parole dans cette terre de convertis à la balle orange est une mission qu’Olivier Lafargue a trouvée normal de remplir. « On sait que Clermont n’a plus d’équipe (féminine) de haut niveau. Venir ici pour que le public puisse regoûter à ça, donner envie aux gens de continuer à se battre, leur filer un coup de main pour la promo de notre sport, ce sont des choses importantes. »
« Un bilan positif »
Et le coach de saluer la démarche de la fédération et de la ligue de basket de délocaliser ces matchs de phases finales de Coupe de France : « C’est plutôt une bonne idée. »
Ce n’est pas Michèle Prat, présidente du Stade Clermontois Basket Féminin et responsable de l’organisation de ce plateau, qui le contredira. Pour la dirigeante, « le bilan est très positif. » « Ce qui était important, c’était de présenter à nos jeunes joueuses ce qu’est le basket de haut niveau et de montrer qu’à Clermont il y a le public pour. »
Des sponsors ont manifesté leur intérêt pour ce week-end. Et elle espère qu’ils aideront à concrétiser d’ici deux ans un projet visant à créer un club métropolitain, à l’image du HBCAM 63 en handball. Pour que le basket féminin retrouve une place plus enviable dans la hiérarchie nationale et le paysage sportif local.
Raphaël Rochette
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