Rugby

Arnaud Mela, coach du CAB : "Si j’étais joueur de Vannes, je me demanderais comment je veux attaquer le match contre nous"

Arnaud Mela, coach du CAB : "Si j’étais joueur de Vannes, je me demanderais comment je veux attaquer le match contre nous"
L'entraîneur en chef briviste a donné le ton avant la rencontre de ce jeudi. © Stéphanie Para

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Grâce à sa victoire bonifiée contre Aurillac et aux défaites conjuguées de Nevers et de Mont-de-Marsan lors de la dernière journée, le CA Brive peut encore rêver accrocher une place dans les six premiers. A condition de réaliser un gros coup chez le leader Vannes, ce jeudi, à 21 heures. Pour les Brivistes, la pression est sur les Bretons.

Qui aurait pu le croire ? Qui, après la leçon d’humilité et de combat reçue à Angoulême le 19 avril dernier, aurait parié sa chemise que Brive allait encore pouvoir être dans la course à la qualification à deux journées de la fin du championnat ?

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Franchement, pas grand monde et peut-être pas même certains joueurs brivistes qui parlaient avant tout de retrouver du plaisir sur la fin de saison plutôt que d’objectifs comptables. Et pourtant. Brive n’est donc pas mort.

Le CAB s'est donné le droit de disputer une finale

On le pensait à l’agonie mais il a retrouvé un second souffle face à Aurillac pour s’imposer avec le bonus offensif et donc s’offrir le droit de disputer une finale contre Vannes. Pas un seizième ou même un huitième de finale, non. Une finale. Une défaite et le CAB peut dire adieu à la phase finale.

En revanche, en cas de victoire, il faudra avoir un œil plus qu’attentif sur Mont-de-Marsan et Nevers qui comptent deux points d’avance au classement mais qui se déplaceront respectivement à Montauban et Béziers, vendredi soir. La donne pourrait ainsi s’inverser. Surtout que les Corréziens connaissent la formule pour dompter le leader vannetais.

Au match aller, ils avaient fini par forcer la décision dans les derniers instants grâce à la pénalité de la gagne passée par Stuart Olding.

Une pénalité qui reste toujours en travers de la gorge du manager du RCV Jean-Noël Spitzer mais qui offre un léger avantage psychologique à un CAB qui a d’ailleurs remporté les quatre dernières confrontations face au club breton. Dont une, au stade de la Rabine, avec un essai par… Stuart Olding, déjà lui, en septembre 2018.

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Brive, de chassé à chasseur

Une autre époque au regard des contextes et des effectifs des deux équipes.
Mais ce qui a finalement vraiment changé depuis cette rencontre, c’est le statut du CAB. Cette saison 2018-2019, le club corrézien avait tenu son rang en faisant office de gros bras en Pro D2.

Cette année, ce n’est pas franchement le cas. De chassé par ses concurrents, Brive est passé à chasseur. Et pour Arnaud Mela, fin limier sur son temps libre, cette position pourrait être intéressante à cet instant précis de la saison.

Car Vannes, assuré d’être en demi-finale, aurait pu se faire des nœuds au cerveau, entre volonté de ne pas tomber à domicile et gestion d’effectif en prévision des prochaines échéances. Mais il n’en sera finalement rien, les coaches bretons ayant décidé d’aligner ce qui ressemble à leur équipe type, ce jeudi soir.

« La pression, elle est sur les épaules de Vannes »

« Si j’étais joueur de Vannes, je me poserais la question de savoir comment je veux attaquer le match… Est-ce que je réfléchis à ce qui va arriver après le match contre Brive ou je m’envoie vraiment sachant qu’en face, j’ai des mecs prêts à se casser une jambe pour gagner », pose, le regard noir le technicien qui était le roi pour aborder ces matches couperets et mettre la pression à ses adversaires sur le terrain.

« La pression, elle est sur les épaules des Vannetais. Nous, on n’a rien à calculer, juste à s’envoyer comme jamais. Si Vannes peut vouloir nous éliminer ? Oui, sans doute mais ils peuvent aussi péter leurs meilleurs joueurs contre nous et ne pas monter en suivant… » Le ton est donné. Le décor planté. Reste désormais à joindre les actes aux paroles pour des Brivistes face à leur destin. 

Benjamin Pommier


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