Ce passage à l’électrique a demandé aux organisateurs, aux teams et aux pilotes quelques changements et adaptations. Explications.
1. Pour les organisateurs
Max Mamers : « Le Trophée Andros propose une série 100 % électrique depuis 2009. C’était d’ailleurs la première compétition au monde à présenter une course avec cette nouvelle technologie, bien avant la Formule E. Nous avions donc pris notre temps et beaucoup travaillé pour fiabiliser la traction électrique des voitures avec une société d’ingénierie automobile. L’enjeu pour cette nouvelle version du Trophée Andros a surtout été de s’assurer que les véhicules puissent se recharger rapidement. Notre partenaire Enedis a donc trouvé des solutions pour que chaque paddock soit alimenté. »
2. Pour les teams managers
Dominique Dubourg de DA Racing : « Nous avons dû acquérir toutes les connaissances pour maîtriser cette technologie et former notre personnel. Cependant, nous avons reçu les voitures assez tard et nous avons encore du mal à les régler. L’équilibre n’est pas du tout le même par rapport à une thermique. Autre point qui a demandé une nouvelle organisation, c’est lorsque nous faisons des essais. Auparavant, nous prenions un véhicule léger et un peu de carburant. Là, nous devons embarquer des chargeurs et s’assurer que nous pourrons alimenter la voiture sur place. »
Sylvain Pussier de SP Compétition : « Cela nous a simplifié la vie, nous n’avons plus les problèmes moteurs que nous avions avant. C’est un moteur électrique, on n’y touche pas et il n’y a pas d’entretien. Il n’y a plus les différences de puissance entre les grosses et les petites équipes. Le système électrique a rendu le championnat équitable. Nous avons tous les mêmes batteries, le même moteur et nous avons tous le même poids. En termes de logistique, c’est aussi une facilité : avant, il fallait transporter des fluides d’essence. Maintenant, nous avons des chargeurs qui sont intégrés dans le camion. La voiture rentre et ça charge ! Par contre, cela a demandé un énorme investissement financier de 400.000 euros pour transformer nos deux véhicules. »
3. Pour les pilotes
Nathanaël Berthon : « Cela ne fait plus de bruit, cela change… Les voitures vont plus vite, même si de l’extérieur, tu as l’impression inverse. Ce sont des véhicules qui ont beaucoup de couple. La puissance vient tout de suite. Il n’y a pas de boîte de vitesse, pas d’embrayage et cela peut être déstabilisant. C’est une autre technique de pilotage. »
Jean-Baptiste Dubourg : « Le changement a été assez brutal ! Il faut réapprendre à piloter. L’arrivée du couple sur ce type de véhicule est instantanée et donc assez difficile à gérer. J’ai remporté quatre fois cette compétition. Cette année, je vais peut-être devoir m’incliner car il a fallu apprivoiser cette technologie. »
Le programme :
De 14 heures à 15 h 30. Essais chronométrés Trophée des Stars, Trophée Andros Elite, Trophée Andros Elite Pro, AMV Cup.
De 15 h 35 à 16 h 55. Première manche qualificative Trophée des Stars, Trophée Andros Elite, Trophée Andros Elite Pro.
De 17 h 05 à 18 h 25. Deuxième manche qualificative Trophée des Stars, Trophée Andros Elite, Trophée Andros Elite Pro.
De 18 h 30 à 18 h 45. Super Pole Trophée Andros Elite Pro.
De 19 h 15 à 19 h 25. Finale AMV Cup.
De 19 h 30 à 20 heures. Finale et super finale du Trophée Andros Elite.
De 20 h 05 à 20 h 15. Super finale AMV Cup.
De 20 h 20 à 20 h 30. Finale Trophée des Stars.
De 20 h 35 à 21 h 15. Finale et super finale Trophée Andros Elite Pro.
Stéphanie Merzet
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