Rugby - Pro D2

Une préparation appliquée et enthousiaste pour le Stade Aurillacois, bien décidé à "relever la tête"

Une préparation appliquée et enthousiaste pour le Stade Aurillacois, bien décidé à "relever la tête"
Aurillac n'est pas encore "à 100%" et va progressivement grimper en puissance dans sa préparation. Le stage au Lioran, du 20 au 24 juillet, doit notamment permettre de travailler à haute intensité. Photo Jeremie Fulleringer © Jérémie FULLERINGER
Le 29 juin, le Stade Aurillacois a entamé la préparation qui doit amener le club vers le 4 septembre et la Pro D2. Une phase de la saison qui est rarement la plus drôle mais ô combien nécessaire. Et où le groupe et le staff sont aussi appliqués qu’enthousiastes. Pour relever la tête et montrer qu'Aurillac peut faire mieux que ces trois dernières saisons.

La deuxième semaine de préparation touche (presque) à sa fin, en ce jeudi 9 juillet, en fin de matinée. La sueur perle sur les fronts et des corps qui apparaissent globalement plutôt en forme pour un tel moment dans la saison.

Sous les coups de sifflet du préparateur Sébastien Delpirou et le regard et les consignes du staff, aux confins de la Ponétie, les joueurs aurillacois sont au travail. Sur le bord du terrain, le médecin du club, Patrice Claisse, veille. Défibrillateur près de lui, protocole sanitaire oblige.

Tous au long des séances d'entraînement, le médecin du club Patrice Claisse est présent en bord de terrain. Photo Jeremie Fulleringer

Pour le Stade Aurillacois, qui a retrouvé le terrain le 29 juin après une première salve de tests de dépistage du Covid, lesquels sont régulièrement répétés, la saison dernière est véritablement dans le rétroviseur.

Rugby : Michel Frachat (Angoulême) rejoint le staff des Espoirs du Stade Aurillacois

Le club est tourné vers ce nouvel exercice, le premier à débuter sous la houlette de Roméo Gontinéac, après une fin de saison qui a offert pas mal de promesses tant dans le jeu que dans les attitudes, mais malheureusement interrompue par cette fichue épidémie qu’il faut encore surveiller et qui devrait planer encore un bon moment sur le pays et le rugby français avec.

"C'est de l'adrénaline pure"

Malgré tout, ce sont bien des sourires qui sont légion entre deux grimaces en bout de course. « C’est de l’adrénaline pure », relève Roméo Gontinéac qui ne cache pas son plaisir d’avoir retrouvé ses troupes.

« Le travail à la maison n’a rien à voir avec le terrain, la prise de contact, le partage », observe le technicien qui a retrouvé ou découvert des hommes eux aussi contents de rechausser les crampons.

« On ne sait pas si c’est parce qu’ils n’ont pas fait du rugby depuis trois mois et plus mais il y a une bonne démarche de la part de tous les joueurs, entre les jeunes, les nouveaux venus et les anciens. Je vois beaucoup d’encouragements dans les moments difficiles même si pour l’instant on ne travaille pas encore à 100 % ».

Roméo Gontinéac (Entraîneur du Stade Aurillacois)

Aurillac travaille par paliers dans ce qui est encore la première phase de la préparation. Le Stade grimpera crescendo, alors qu’un seul joueur manque pour l’instant à l’appel : Havili Kaufusi, qui attend seulement des autorisations de sortie du territoire pour rallier le Cantal, alors que les formalités de visa sont réglées.

Stade Aurillacois : la campagne d'abonnements est lancée

"Le Stade est capable de faire mieux que ça"

Satisfait d’un recrutement qui dessine un groupe homogène qui s’est renforcé en qualité, et où la jeunesse reste un des leitmotiv pour un club qui veut poursuivre dans sa logique de formation, le staff regarde avec envie vers la saison qui s’annonce, avec l’ambition de refaire de Jean-Alric une citadelle, celle de hausser son niveau de match en match et de relever la tête, après trois saisons où le Stade a « patiné », selon les termes de Roméo Gontinéac.

« Le Stade est capable de faire mieux que ça » rappelle l’entraîneur qui reconnaît une forme de frustration d’avoir vu le dernier tour de piste interrompu par le Covid-19.

C’est frustrant parce qu’on n’a pas pu finir vraiment, notamment pour les joueurs qui nous ont quittés. C’est dur de ne pas faire les adieux à ceux qui sont partis. Et deuxièmement, on était vraiment enthousiaste sur ce qu’on produisait sur les deux mois et demi, sur les attitudes des joueurs. Ils ont fait de grandes différences

« Certes, on finit à 7 points devant l’avant dernier, admet le technicien, mais on voulait vraiment finir encore mieux que l’on avait commencé. Après c’est comme ça, d’autres ont fini pire que nous ».

Aurillac n'est pas encore "à 100%" et va progressivement grimper en puissance dans sa préparation. Le stage au Lioran, du 20 au 24 juillet, doit notamment permettre de travailler à haute intensité. Photo Jeremie Fulleringer

Un stage, un travail avec l'ASM et deux matches amicaux

Pour « relever la tête », Aurillac s’est donc concocté un programme studieux, avec notamment deux grandes étapes. D’abord un stage au Lioran, du 20 au 24 juillet, où la cohésion et le travail à haute intensité seront les maîtres-mots, et deux matches amicaux (Montpellier, Nevers), qui suivront un entraînement partagé avec l’ASM, à Clermont.

Le programme des matchs amicaux du Stade Aurillacois

« Nous, on est encore le petit. Avec l’entraînement en commun avec l’ASM, on va apprendre sur les grands, sur le jeu de ligne et derrière. C’est vraiment un repère, une référence pour nous aujourd’hui. Montpellier aussi, même s’ils n’ont pas eu tous les résultats qu’ils voulaient, reste une référence et on va se frotter à Nevers qui brille depuis deux-trois ans. On a de quoi se nourrir et apprendre beaucoup de choses et être prêts dès qu’on attaquera le championnat. Mais l’entraînement ASM, ça va faire du bien », pointe Gontinéac, tout en insistant sur les bienfaits du stage à venir, entre autres pour la construction d’un groupe qui a hâte de se découvrir collectivement.

Le club travaille en cinq groupes, même si exceptionnellement, jeudi, après un travail sur la vidéo, les joueurs ont travaillé en deux groupes : avants et trois-quarts. Photo Jeremie Fulleringer

"Le Stade a toujours eu besoin de son public"

Tout ce travail qui doit payer pour la suite de la saison doit connaître ses premières récompenses d’ici deux mois, avec la reprise du championnat. Le calendrier des oppositions est attendu la semaine prochaine, et avec lui la date du premier match à Jean-Alric. Le vrai moment des retrouvailles avec le public.

A ce titre, Roméo Gontinéac a apprécié les retours qu’il a pu voir et entendre de la rencontre entre le président Millette et des représentants de supporters. Une initiative « qui était attendue » et qui doit renforcer ce lien entre le peuple Rouge et Bleu et l’équipe qui entend défendre ce territoire.

Top 14-Pro D2 : découvrez le calendrier général de la saison

« Le Stade a toujours eu besoin de ses supporters. Parce qu’ils amènent une plus-value à l’équipe. A chaque fois que le public nous soutient, on voit que ça nous stimule, qu’il y a plus d’adrénaline. Nous, on va tout faire sur le terrain. Le premier objectif c’est de former un groupe, si on y arrive, qu’on a les résultats et qu’on vit bien avec le public on va réussir », pressent l’entraîneur aurillacois.

Pratiquement tout le groupe est présent, seul manque le 3e ligne Havili Kaufusi qui est encore dans l'hémisphère sud et dans l'attente de documents pour sa sortie du territoire dans un contexte de transports aériens perturbés par la crise du Covid. Photo Jeremie Fulleringer

Les pieds sur terre mais ambitieux, le Stade Aurillacois entend bien montrer un autre visage cette saison. Et confirmer dès septembre qu’avec ce groupe et le projet de jeu mis en place l’hiver dernier, le club a de belles émotions à vivre.

Ça commence par une préparation aussi studieuse qu’enthousiaste, au cours de laquelle les premiers signaux renvoyés par le groupe sont positifs.

Jean-Paul Cohade


COMMENTEZ CET ARTICLE

Soyez le premier à commenter cet article

CLERMONT FOOT 63

Gagnez vos places !
Jouez et gagnez vos places pour le match CF63 vs Reims

JOUEZ & GAGNEZ