Rugby

Aurillac à la hauteur de l'évènement

Aurillac à la hauteur de l'évènement
Julius Nostadt et les Aurillacois ont fait preuve d’abnégation. © Christian Stavel
Les Aurillacois avaient à cœur de rendre le plus bel hommage possible à Louis Fajfrowski. C’est chose faite. Mais pour venir à bout de l’ogre oyonnaxien et gagner en l’honneur de leur ami, les Cantaliens ont dû faire montre d’un courage à toute épreuve (20-19).
Ils l’ont fait. Malgré dix derniers jours très difficiles à gérer émotionnellement, les Aurillacois ont réussi l’exploit de faire tomber Oyonnax, l’un des grands favoris de ce championnat de Pro D2. Et il ne pouvait pas en être autrement. 

Sous les yeux des proches de leur ami brutalement disparu et pour faire honneur à sa mémoire, Paul Boisset et ses coéquipiers ont fait preuve d’un courage monstre. Même acculés sur leur ligne durant de longues minutes en seconde période, les Aurillacois n’ont rien lâché.



Cette victoire, les hommes d’André Bester et Thierry Peuchlestrade la voulaient à tout prix et ils sont allés se la chercher comme des grands. En entrant parfaitement dans la partie avec un essai signé Bastien Colliat sur un lancement de jeu magistral (7­-0, 2e), les Cantaliens ont rapidement balayé la petite dose d’appréhension qui aurait pu entourer le début de match. 

Solidaires d’un bout à l’autre, les joueurs du Stade Aurillacois ont fait front ensemble. Quand Botica réduisait l’écart (7-­3, 6e), Joris Segonds l’imitait sans trembler (10­-3, 13e). 

Mieux encore, ils étouffaient toutes les initiatives oyonnaxiennes. Sur un ballon volé par Pierre Roussel au sol, les Aurillacois enclenchaient la vitesse supérieure et, après un jeu au pied bien senti et ajusté d’Albert Valentin, envoyaient Jack McPhee à dame (17­-3, 20e). 

Comme un peu plus tôt, Botica ajoutait trois points pour les joueurs de l’Ain (17-­6, 27e) mais Joris Segonds lui répondait du tac au tac (20-­6, 36e) et permettait à son équipe d’atteindre la pause avec un bon petit matelas d’avance au score. 

Très certainement remontés comme des coucous par Adrien Buononato à la mi-­temps, les Oyonnaxiens, jusque-­là privés de ballon, montraient un tout autre visage. 



Dominateurs en mêlée, les joueurs de l’Ain cantonnaient les Aurillacois à camper chez eux. Une situation que Botica bonifiait avec une nouvelle pénalité (20-­9, 45e). 

De plus en plus empruntés physiquement, les Cantaliens offraient une nouvelle cartouche à Botica qui ne laissait pas passer sa chance de rapprocher les siens au tableau d’affichage (20-­12, 51e). 

Puis commençait le siège des 22 mètres cantaliens. Par deux fois (54e, 58e), les hommes d’André Bester et Thierry Peuchlestrade frôlaient la correctionnelle mais ils tenaient bon et poussaient à chaque fois les Oyonnaxiens à la faute. 

Mais à force de plier, le Stade Aurillacois a fini par rompre. Peu après l’heure de jeu face à Codjo en bout de ligne (20-­19, 63e). Le spectre d’une défaite cruelle dans les derniers instants commençait alors à planer au-­dessus du stade Jean­-Alric. 

Il n’en fût rien. Au courage, faisant preuve d’une détermination et d’un cœur énormes, Paul Boisset et ses coéquipiers tenaient le coup et offraient même une opportunité à Joris Segonds de donner un peu d’air à son équipe (75e). Un troisième échec face aux perches pour le jeune ouvreur mais peu importe. Le principal était assuré et les Aurillacois pouvaient éclater de joie. 


La fiche technique :

Aurillac (stade Jean-Alric). Aurillac bat Oyonnax 20-19 (mi-temps : 20-6). Pelouse bonne. Soleil. 6.000 spectateurs environ. Arbitre : M. Praderie (Nouvelle Aquitaine). 

Les points. Aurillac : 2 essais de Colliat (2e), McPhee (20e) ; 2 pénalités (13e, 36e) et 2 transformations (2e, 20e) de Segonds. Oyonnax : 1 essai de Codjo (63e) ; 4 pénalités (6e, 27e, 45e, 51e) et 1 transformation (68e) de Botica. 

Aurillac. McPhee ; Valentin (Gaveau, 28e), Colliat, Cassan (De Wet, 76e), Lohore ; (o) Segonds, (m) Boisset (cap.) ; Roussel, Lebreton (Smith, 68e), Tsutskiridze (Adendorff, 37e, Maituku, 55e) ; Corbex (Hézard, 76e), Hézard (Algans, 59e) ; Vephkvadze (Lévêque, 68e), Smith (Savea, 51e), Nostadt (Amrouni, 49e). 

Oyonnax. Etienne (Michel, 60e) ; Codjo, Inman, Hansell-Pune, Giresse (MIllet, 49e) ; (o) Botica, (m) Hall (Gondrand, 64e) ; Taieb, Grice (Herjean, 34e), Tison ; Ursache (cap., Njewel, 71e), Battye (Njewel, 49e, Battye, 56e) ; Dumas (Tui, 46e), Geledan (MacDonald, 46e), Raynaud (Vartan, 74e).


Nourredine Regaieg

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